Le Noël des anges – 1954 > synopsis et distribution

1999 – Décalage esthétique ?

« Quarante-cinq ans, donc, que Saint-Pierre et sa clique de frisés-joufflus annoncent le petit Jésus devant un parterre ému. Et pas l’ombre d’une ride non désirée.

Bien conservé, le bois, ici du tilleul, ne craint pas les injures du temps. ‘Au contraire, au fil des années, il se patine et gagne en expressivité’. »

Seule une touche de chirurgie esthétique est nécessaire, précise Christophe Kiss: « ‘les bêtes ne s’attaquent pas seulement aux tissus, mais peuvent également s’en prendre aux marionnettes dans la mesure où certains scénographes les ont peintes avec des mixtures à base d’œufs et de miel.’

‘Outre les doigts et le nez cassé à remplacer, j’ai remanié les articulations des poignets. En substituant le cuir aux crochets, on a obtenu plus de souplesse et moins de bruit.’ Autre grand changement, celui des contrôles ou croix permettant d’actionner les fils. ‘Chaque pays, chaque époque a ses préférences. Horizontal, vertical, oblique ou de formes diverses, ce dispositif ne cesse d’évoluer. Dans le cas du Noël des Anges, pour suggérer la marche, on ne balance plus latéralement la croix, mais, du pouce, on actionne un balancier.’ »

Et John Lewandowski de conclure : « ‘Si l’on ne reprend pas tous les anciens spectacles, ce n’est pas tant à cause de l’état des poupées qu’en raison du décalage esthétique.’ 
De là à dire que le Saint-Pierre du Noël des Anges est ‘tendance’… »

Marie-Pierre Genecand, Le Courrier, 15.07.1999