A l’origine des créations du Théâtre ? Un conte, une pièce, un roman, une bande dessinée. Certains se prêtent naturellement à l’animation, d’autres commandent des réécritures lourdes, tous nécessitent des adaptations qu’imposent le public, la mise en scène, la manipulation… et la ligne artistique défendue par chaque direction. Douze spectacles, de 1945 à 2018, illustrent ces choix.

Marcelle Moynier (1929-1980)

« Notre devise, si je peux dire, est que rien n’est trop beau pour l’enfant.
Amuser, distraire n’est pas notre seul but, nous voulons donner à ces petits le goût des belles choses, des belles couleurs, de la belle musique. »

Nicole Chevallier (1980-1991)

« La TV est le plus grand fléau. Attention à la course au matérialisme ! Attention à la publicité, à l’information fallacieuse et dirigiste ! On ne donne plus rien pour l’enrichissement de l’âme : c’est ça le but du théâtre. »

John Lewandowski (1991-2002)

« L’avenir est dans l’approfondissement, la recherche (…) visant à se rapprocher des enfants d’aujourd’hui – volonté de remettre en relation, ‘en réalité’. Le théâtre doit être un miroir des angoisses, des joies, des espoirs… »

Guy Jutard (2002-2015)

« La marionnette ne sera plus jamais ce qu’elle était, et c’est tant mieux.
Elle fait œuvre de métamorphose. C’est la plus belle preuve de sa vitalité. »

Isabelle Matter (2015–)

«Le théâtre de marionnettes est un outil de transformation sociale et de liberté exceptionnel.
‘De l’illusion avouée dans son petit théâtre’ et de l’incroyable diversité de ses formes, il favorise l’imaginaire du spectateur, et l’imaginaire est ce qui rend la transformation du monde possible.»