Le Chat sans queue – 2010 > synopsis et distribution

Une véritable partie de ping-pong créatif

Guy Jutard : « Le marionnettiste veut […] que les personnages de l’histoire trouvent une dynamique de mouvement qui préserve le caractère bidimensionnel, le traitement en ligne claire des dessins d’Albertine.

On change vite de lieu dans l’espace clos de cette petite scène, aussi rapidement que lorsqu’on tourne la page d’un album. Les personnages se déforment, semblent se réduire ou s’allonger, s’enroulent pour mieux disparaître…

Là, ils réapparaissent en ribambelle et mènent une farandole joyeuse et légère. Au final, une façon de jouer et de se jouer des limites d’un espace à deux dimensions.»

 

Albertine: «Pour [Guy Jutard], mes dessins fluides avaient du mouvement, de l’élégance, le trait n’était jamais droit. Il a donc choisi le matériau en conséquence et a pris le parti de créer une marionnette ondulante, souple, en matière plastique. (…) Il s’est adapté à mon dessin et je me suis accordé à sa technique.» 

Guy Jutard : «Les intuitions plastiques de départ sont, à chaque fois, confrontées à un matériau […].

Au stade préparatoire du travail, il y a la tentative de trouver une jolie analogie entre la façon dont Albertine déforme ses silhouettes, leur faisant prendre des poses éminemment graphiques. Ces figures ont déjà inscrites en elles un mouvement particulièrement étonnant. Il s’agit alors de prolonger, moduler, amplifier le fait qu’ils sont deux marionnettes.»

 

Albertine: «J’imaginais une marionnette classique, j’ai été très surprise. Il m’a fallu m’habituer à ce petit chat. Mais si on accepte de partager une œuvre, l’autre créateur doit avoir la place de s’immiscer. Dans ce dialogue orchestré, accepter le regard de l’autre devient d’autant plus enrichissant.»