Le Songe II – 1989

Synopsis

Hippolyte, reine des Amazones, et Thésée, duc d’Athènes, s’apprêtent à célébrer leurs noces. Comptant donner une représentation de Pyrame et Thisbé en leur honneur, Pierre Lecoing et ses amis artisans répètent les scènes dans un bois, près du Chêne Ducal, berceau de la Reine des fées.

Au même moment, Puck organise, au pied de ce Chêne Ducal, une fête pour son maître Obéron, le roi des elfes et des lutins. Lorsque ce dernier y croise la féerique Titania, tous deux reprennent leur querelle, faisant assaut de jalousies. Furieux, Obéron décide de jouer un tour à Titania et de la rendre amoureuse de l’artisan Bobine, que Puck a affublé d’une tête d’âne.

Au terme d’aventures sylvestres enchanteresses, Obéron et Titania se réconcilieront, Bobine retrouvera tête humaine et pourra s’illustrer, avec ses amis artisans, dans une représentation catastrophique au palais d’Hyppolite et de Thésée.

Adaptation libre : Philippe Morand, d’après le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare
Musique : Félix Mendelssohn
Mise en scène : Oscar Araïz, assisté de Pierre Droin
Scénographie et poupées : Renata Schussheim
Sculpture et construction des marionnettes : Pierre Monnerat
Réalisation des costumes : Danièle Suter
Eclairage : Daniel Dubois
Peinture : Renata Schussheim, Sybille Frei, Irina Dumitriu
Adaptation (1946) : François Fosca
Décors et poupées (1946) : Eric Poncy
Costumes (1946) : Cécile Olivet-Binet
Mise en scène (1946) : Ingeborg Ruvina

Marionnettes à fils

L’univers enchanteur et sylvestre

Puck 1946
Puck 1946
Puck 1946
Puck 1946
Titania 1946
Titania 1946

Montée en 1940, Une nuit sur le mont chauve ouvre la période féerique. Six ans plus tard,

« l’exquise fantaisie dont est fait le poème féerique de Shakespeare trouve dans les petits comédiens des interprètes rêvés. (…) Il faut avoir vu Puck le lutin glisser sur un rayon de lune, les fées vaporeuses et diaphanes apparaître et disparaître en un vol léger, les feux follets danser dans la clairière obscure où dort Titania. »

G.-N. B., Voix ouvrière, 4.05.1946

Sous le charme des répétitions, Eric Poncy s’emballe dans une lettre adressée à l’un de ses amis parisiens le 29 décembre 1945 :

« J’avoue que c’est toujours avec une certaine émotion que je vois les scènes où « Titania », le visage ombré de vert pâle, couronnée de fleurs et vêtue de couleurs sylvestres, rêve dans la forêt irréelle et profonde, se dispute avec le brillant et merveilleux « Obéron » ou fait ses délices amoureux de l’artisan métamorphosé en âne dans une lumière de songe, au son d’une musique venue des sphères et dans des dialogues de la plus magique des poésies. »