1930 : Rififi chez les favoris > synopsis et distribution

Les Tranchées, berceau des Marionnettes de Genève

1939. L’armée réquisitionne le local de l’ancienne école de la Madeleine où les Petits-Tréteaux répétaient deux fois par semaine.

La troupe s’installe alors chez Marcelle Moynier.
Au 2e étage de l’immeuble familial, puis, dès 1941, au rez-de-chaussée : les portes-fenêtres du salon s’ouvrent sur une large terrasse fleurie – chic issue de secours.

« Il y avait des pièces de réception en enfilade, se souvient Nicole Chevallier. La scène et ses coulisses étaient dans la salle à manger et les spectateurs prenaient place dans le salon. A l’entracte on vendait des glaces Sibéria dans la cuisine. Il y avait d’autres pièces, la chambre de Marcelle Moynier, le salon jaune où nous prenions rituellement le thé les après-midis de répétitions, et une chambre d’ami. »

« Cet appartement était relié à un sous-sol qui devint atelier de construction des décors et de fabrication de marionnettes. On pouvait enfin travailler. »

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« Dans les immeubles actuels, économiquement divisés en autant de cellules que le permettent les lois de l’hygiène, les étages sont plutôt bas et les propriétaires – on les comprend ! – ne se soucient point d’accepter pour locataires des gens qui prétendent abattre les cloisons et défoncer les plafonds. Colombine et ses compagnons se trouvaient donc à la veille de coucher sous les ponts – décor frigide ! – lorsque la chance se présenta sous la forme d’un logis ancien, spacieux en tous sens et réfractaire au confort moderne, ce qui le rend difficile à louer. »

Renée Gos