Nicole Chevallier: un remplacement… de 25 ans
Lorsqu’à la demande de Laure Choisy, Nicole Chevallier remplace au pied levé une marionnettiste sur le Calife Cigogne en 1964, elle est déjà familière des Marionnettes.
Spectatrices de la rue Constantin dès leurs six ans, « ses grandes sœurs et elle en ramènent l’idée de construire leur propre théâtre : c’étaient déjà des marionnettes à fils, quoique toutes plates et en carton, qu’elles animaient dans un cageot à pommes. »
A la faveur d’un festival de l’UNIMA en 1965, elle en découvre la richesse illimitée : « nous étions un bon théâtre mais l’imagination extraordinaire qu’on voyait, la transposition des marionnettes… nous essayions passablement d’imiter la nature tandis que là, il y avait un décalage extraordinaire.
Ça m’a ouvert des horizons ! »
En 1970, Nicole Chevallier part donc pour un stage de huit mois au Théâtre Tandarica de Bucarest : elle y acquiert un bagage de connaissances artistiques (l’écriture, la mise en scène et la scénographie) et techniques (le « non-stop », les tiges et les ombres chinoises).
A son retour, Le Hérisson bleu lance le Théâtre ambulant pour marionnettes à tiges, muni d’un castelet léger et rapidement démontable.