Une même fascination pour les automates
Si l’action suit fidèlement « Le marchand de sable », conte d’Hoffmann dont était inspiré le livret du Coppélia créé en 1870 à l’Opéra de Paris, elle n’empêche aucunement Josef Krofta de « donner à ce ballet une forme nouvelle et fascinante de simplicité (…) qui convient parfaitement à introduire les enfants au monde du théâtre musical.
En outre, le talent des danseuses, l’élégance du décor ainsi que la question philosophique posée par ce spectacle qui se préoccupe du sentiment de danger que l’homme ressent face à un androïde l’imitant parfaitement intéressent les adultes. »
Puppenspiel und Puppenspieler, décembre 1992
Der Sandmann
Nouvelle fantastique issue du recueil Nachtstücke (Contes nocturnes), Der Sandmann (L’Homme au sable) paraît en 1817.
Elle met en scène Nathanaël, étudiant romantique et traumatisé par le marchand de sable, une légende de son enfance qui le terrorisait au moment du coucher.
Lorsqu’il croise, un jour, Coppola, un marchand italien de baromètres, Nathanaël croit reconnaître en lui le « marchand de sable ». Cette vision déclenche une peur panique qu’il raconte dans une lettre adressée à son frère et à sa fiancée Clara.
Il lui achète néanmoins une longue-vue avec laquelle il observe Olimpia, la fille de son professeur de physique. Dansant avec elle au bal de l’université, il en tombe éperdument amoureux. Mais Olimpia est un automate auquel le professeur a donné vie. Fou de rage en apprenant la vérité, Nathanaël sera sauvé par Clara. Un répit de courte durée puisqu’il finira par succomber à ses horribles visions.