Mobilier miniaturisé
Sur la scène des Petits-Tréteaux, se retrouve « ce curieux entre-deux guerres où l’on assiste à une éclipse des grandes conquêtes d’Appia et d’Edward Gordon Craig.
On en est revenu bizarrement au carton-pâte peint, au mobilier miniaturisé, aux conventions naturalistes qu’avaient pourtant battues en brèche les grands visionnaires. »
Habile décoratrice de ses premiers spectacles, Marcelle Moynier s’adonne à l’une de ses passions, le bricolage, qu’elle perfectionne dans l’atelier installé sur la propriété de ses parents à Cologny.
Elle y fabrique commodes et fauteuils Louis XV (décor de son enfance), le piano de Liszt (pendant ses vacances) tout en rachetant les modèles que les apprentis ébénistes présentaient pour leurs concours.
A l’issue de la représentation inaugurale de la troupe en mai 1930 à l’Athénée, un journaliste relève : « d’emblée, on fut ravi par la mise en scène, par la perfection des petits meubles, par le goût des costumes. »