L'ensecrètement
« En me projetant dans cette adaptation, j’ai tout de suite eu cette image de Sigismond enchaîné, que je me suis figurée par une marionnette à chaînes manipulée par le haut. »
« Une fois la marionnette construite, articulée et habillée, la croix (ou contrôle) est à son tour fabriquée.
Arrive la mise sur fil.
Cette étape est la plus délicate, précise Christophe Kiss, sculpteur de marionnettes. Car de la position des fils dépendent l’effet et le mouvement.
On commence toujours par les deux fils de tête. Fixés près des tempes, ils sont responsables de l’équilibre en position 0.
Puis, assurant la suspension, ce sont les fils d’épaules, que les ‘antennes’, sortes de tiges métalliques pointant des épaules, écartent. La tête, souvent surdimensionnée afin de forcer l’expression, à la manière des caricatures, peut ainsi bouger sans frotter.
Ensuite, on pose les deux boucles des fils de mains et de coudes, on place un fil sur le nez (commande pour lever la tête), un dans le dos (commande pour se pencher en avant).
Enfin, un fil est relié à chaque genou pour la marche et un à chaque mollet pour que la poupée puisse reculer.
A cette douzaine de base, on peut ajouter autant de fils que requiert la spécificité du rôle. »
