L’Apprenti sorcier – 1945 > synopsis et distribution

Une perfection de mise en scène

« Ce n’était pourtant pas une mince affaire que de vêtir de neuf cette musique de Dukas ressassée au-delà de toute limite. Et ce poème de Goethe dont on assomme les potaches. Il fallait une imagination exceptionnelle, et Ruvina l’a eue. »

« Là vraiment on pouvait admirer ce dont les marionnettes sont capables – et ce dont elles seules sont capables : la création saisissante du féerique, du magique. »

« La réalisation fertile en surprises, abondante en trouvailles sert d’aussi près que possible une conception spécifiquement ‘marionnettique'. Seul un esprit de recherche éminemment sympathique et un travail acharné ont permis d’atteindre à ce résultat. »

« Il y a une surabondance de recherches et d’inventions, une mise en œuvre de moyens et de trucs proprement extraordinaire. Le cadre minuscule s’élargit à l’extrême grâce aux prestiges d’éclairages admirablement accordés aux plans du décor.

« Tout est essentiellement là lumière lyrique, éloquente et changeante lumière, et la pièce ne consiste plus exquisement alors, en marge de la musique de Dukas, que dans les délicates variations sur le thème ‘paysage’. » 

Ingeborg Ruvina « a écrit une sorte de poème parallèle extrêmement fidèle à l’original. Dès lors sont oubliées les facéties un peu grosses de Walt Disney, et lorsqu’on entendra à nouveau cette musique, c’est ces excellents tableaux qu’on pourra se rappeler. »  

« Au surplus, il y a souvent aussi de l’humour, et du plus exquis, de l’ironie, et de la plus subtile, dans les soirées des Tranchées. »

Rodo Mahert, 1945