Rue Constantin, c’était la Scala !
Pour réussir ce coup de maître, souligne le Journal Français, « il fallait toute la fantaisie, l’imagination de Ingeborg Ruvina, le pinceau habile d’Eric Poncy, la technique hors ligne d’une compagnie, stylée et stimulée par l’ardeur magnifique de son chef Marcelle Moynier. »
Un engagement total qu’Eric Poncy aime à mettre en évidence dans ses Mémoires « Cet ‘apprenti sorcier’ d’une exécution périlleuse, qui exigeait des réactions instantanées de toute la troupe et une précision musicale absolument parfaite était véritablement le fruit d’un travail collectif longuement pensé où musique et images se fondaient en une seule perception.
Marcelle Moynier et Ingeborg Ruvina profondément musiciennes avaient inventé et traduit avec génie le monde de Goethe et de Dukas et l’éclairagiste épuisée s’épongeait le front dans le noir des coulisses.
C’était Ingeborg Ruvina elle-même qui manipulait le jeu d’orgue avec une virtuosité et une fougue ensorcelantes. Marcelle Moynier animait avec passion le bondissant ‘apprenti’ tandis que le ‘sorcier’ était tenu par l’habile Nicolas Coundouriadès. »
De g. à dr : Nicolas Coundouriadès, Ingeborg Ruvina, Valentine Clerc (marionnettiste de 1929 à 1945), Marcelle Moynier, Laure Choisy et Jane Falquet (marionnettiste et voix de 1929 à 1968).
Ingeborg Ruvina assurant les effets de lumière (env. 1944).